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Libeo, la solution de gestion
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Pour faire face à la situation, les dirigeants doivent maîtriser leur trésorerie et gérer leur cash burn au plus près pour rassurer les potentiels investisseurs. Nos experts partagent leurs conseils et répondent à vos questions : Comment armer sa start-up pour les mois et années à venir ? Quels actions pratiques faut-il mettre en œuvre en 2025 ?
Élaborer un budget réaliste et anticiper son cash burn
Dans un environnement économique incertain, élaborer un budget peut sembler difficile, mais c’est pourtant une étape cruciale. Le scénario de croissance économique reste modéré, avec des attentes de reprise progressive, mais avec une gestion plus stricte des coûts.
L’idée est d’établir un “stress test” afin de voir la durabilité du cash, autrement dit le “runway”. Ce terme désigne le nombre de mois qu’il reste à votre start-up jusqu’à l’écoulement de sa trésorerie. La cash burn prend tout son sens, puisqu’il définit l’horizon de la prochaine levée de fonds !
Dans le contexte actuel, Jérôme Stioui, Operating Partner chez Serena Capital, conseille aux start-ups de s’organiser pour disposer d’un runway de 14 et 18 mois. Pour se préparer à toutes les situations, construisez votre pire scénario.
Actuellement, les impacts financiers sur les TPE-PME sont importants. Il se traduisent par une chute de la croissance et une variation majeure de cash.
Saisir les opportunités de ce contexte économique incertain
1. Renforcer sa proposition de valeur
Les périodes économiques difficiles sont souvent des opportunités déguisées. Des licornes bien connues comme Airbnb et WhatsApp, sont nées après la crise de 2008.
En 2025, l’évolution vers des solutions plus durables, digitales et axées sur l'efficacité pourrait offrir un terrain favorable à l'innovation.
Les start-ups doivent se concentrer sur leur cœur de métier et réduire les dépenses non essentielles. On peut s’attendre à des opportunités pour les startups en phase de développement et non de commercialisation (du moins pas avant 6-9 mois). Par exemple, pour celles qui doivent étoffer leur équipe, une recrudescence de talents en recherche d’emploi dans le secteur de la tech est attendue.
Un contexte de récession est exigeant et c’est le moment où les jeunes pousses doivent tenir des propositions de valeur fortes. Elles ont tout intérêt à se recentrer sur les solutions à forte valeur ajoutée, sur leur cœur de métier, et réduire les budgets dédiés aux innovations et autres investissements. Une fois l’économie stabilisée, la start-up sera armée pour véritablement exploser sur son marché.
Conseil pratique : identifiez des solutions à forte valeur ajoutée qui répondent à des besoins immédiats et réduisez les investissements dans des projets secondaires.
2. Profiter des aides de l'État et des dispositifs de soutien
Le gouvernement continue de soutenir les entreprises face aux défis économiques, notamment à travers des dispositifs tels que le Prêt garanti par l’Etat (PGE) ou les aides à l'investissement dans la transition énergétique et numérique.
En 2025, plusieurs dispositifs d'aide sont disponibles pour soutenir les investissements des entreprises dans leur transition énergétique. Voici les 5 dispositifs d'aide proposés par l'État français :
1. Crédit d'impôt pour l'industrie verte (C3IV)
Introduit par l'article 35 de la loi de finances pour 2024, ce crédit d'impôt vise à encourager les entreprises à investir dans des projets industriels liés à la transition énergétique. Il concerne quatre filières clés et est autorisé par la Commission européenne pour un montant de 2,9 milliards d'euros.
2. Aides de l'Agence de la transition écologique (ADEME)
L'ADEME propose diverses aides pour accompagner les entreprises dans leurs projets de transition écologique, notamment :
- Aides à la réalisation : financement de diagnostics, études d'accompagnement et investissements dans des opérations exemplaires ou de diffusion de technologies éprouvées.
- Fonds Chaleur : soutien aux projets de production de chaleur à partir d'énergies renouvelables.
- Fonds Économie circulaire : aide aux projets favorisant le recyclage et la valorisation des déchets.
3. Plan France 2030
Le plan d'investissement France 2030 mobilise une enveloppe d'un milliard d'euros pour renforcer la résilience du tissu industriel, notamment dans les secteurs de la transition énergétique et numérique.
4. Aides régionales
Certaines régions proposent des aides spécifiques pour la transformation numérique des entreprises. Par exemple, la région Grand Est offre un parcours individuel de transformation digitale, incluant un diagnostic de maturité digital gratuit et une aide régionale pouvant aller jusqu'à 6 000 €.
5. Aides à l'électrification des véhicules
Bien que le budget pour 2025 soit réduit à 1 milliard d'euros, les aides à l'électrification des véhicules sont "recentrées" vers les publics qui en ont le plus besoin pour leurs déplacements quotidiens.
Ces aides peuvent être un levier important pour les entreprises souhaitant renforcer leur trésorerie et leur liquidité en période de tensions économiques.
Conseil pratique : renseignez-vous sur les nouveaux dispositifs d’aides disponibles en 2025 sur le site economie.gouv.fr, notamment les aides à l'innovation ou à la transition numérique, et maximisez les opportunités de financement public.
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Acquérir les bons réflexes à court terme
Les entreprises doivent revoir leur modèle économique et mettre en place des stratégies d’optimisation des coûts. Cela inclut la réduction des dépenses inutiles, mais aussi la mise en place d’une gestion plus rigoureuse des créances et des paiements :
- Demander des contreparties autres que financières : placez votre client en tant qu’ambassadeur en le faisant participer à vos webinaires. Ainsi, vous améliorez votre Net Promoteur Score et boostez votre satisfaction client ce qui décuple la viralité de votre start-up !
- Adapter le produit : une logique d’optimisation et de productivité seront appréciées.
- Réviser son analyse SWOT pour dresser un bilan des actifs et des technologies de la start-up. Certaines startups n’auront pas suffisamment de disponibilités pour tenir jusqu’à une reprise de l’activité économique.
- Montrer une distance à la rentabilité moins lointaine : corriger son « payback » (nombre de mois nécessaires pour rentabiliser le coût d’acquisition) et ainsi avoir une bonne image auprès des fonds.
Bien communiquer avec son investisseur et son banquier
1. Comment parler avec son investisseur avant ou pendant sa levée de fonds ?
La communication avec les investisseurs reste essentielle, surtout dans un environnement économique où l'incertitude est élevée. L’investisseur et la start-up appartiennent à la même équipe. La start-up se doit d’être transparente, il est inutile de dissimuler des informations. Le VC ou les associés auront besoin d’indicateurs tels que :
- Le niveau de trésorerie,
- Les délais de règlement client,
- Le cash burn,
- La marge opérationnelle,
- Les revenus récurrents…
Les investisseurs attendent de la réactivité : organisez par exemple une business review tous les mois et des appels téléphoniques tous les 15 jours. La sur-communication rassura vos investisseurs.
Enfin, montrez de la proactivité. Vous ne devez pas simplement identifier un problème, vous êtes en charge de trouver au moins un début de solution. La prise de décision définitive émerge avec l’investisseur.
2. Comment échanger avec son banquier ?
La communication avec les banques reste un point stratégique. Les spécialistes préconisent de “se mettre dans les chaussons non pas de son client mais de son banquier”. Le problème majeur réside dans la communication entre les jeunes entrepreneurs et les banquiers. Tous deux ne parlent pas la même langue.
Geoffroy Pelletrat de Bord, Directeur de Centre d’Affaires et de Conseil aux Entrepreneurs chez BNP Paribas, nous livre 3 conseils afin de présenter au mieux ses projections :
- Besoin du banquier : l'emprunteur doit calculer la capacité d’autofinancement afin de se demander comment il pourra rembourser son crédit. Les banques seront de plus en plus sélectives. Les entreprises qui ont correctement géré leur trésorerie seront en position de force.
- Construire des projections : établir des projections sur 1 an afin de rassurer son banquier et qu’il vous accompagne sur des données chiffrées actuelles.
- Calculer les bons ratios pour préparer vos rendez-vous.
Gearing = Dette nette (dispo + VMP – dette bancaire) / Fonds propres. Le ratio doit être inférieur à 1.
Levier = Dette nette / EBITDA. Pour les PME le ratio doit être inférieur à 2,5.
Pour les entreprises qui ne sont pas encore rentables d’autres éléments sont examinés :
- Le cash burn : si la jeune pousse a de la trésorerie pour tenir sa croissance ;
- Le soutien des investisseurs.
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3. Comment améliorer sa cotation ?
La cotation a une incidence directe sur le financement d’une entreprise. Toute société qui est engagée dans une banque a une cotation. Une société n’obtient pas de crédit si elle n’est pas notée. De plus, avoir une bonne appréciation par la Banque de France influence positivement sa note dans une banque privée.
L’entreprise doit communiquer ses éléments financiers à la Banque de France qui attribue 2 cotations :
- Une cotation à la société
- Un autre au chef d’entreprise
Sachant que 90% des crédits mis en place par la BPI ont un lien direct avec la cotation, il faut prendre un rendez-vous avec la Banque de France afin d’expliquer ses résultats financiers et ainsi pondérer sa notation.
En résumé, 2025 s’annonce comme une année de transition pour de nombreuses entreprises.
L’incertitude économique et l’augmentation des coûts de financement exigent une gestion prudente et proactive du cash burn. En anticipant les risques, et en saisissant les opportunités offertes par l’État, les entreprises peuvent adopter les bons réflexes à court terme.
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