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Ouvrir un restaurant : quel budget prévoir ? quels coûts ?
L’ouverture d’un restaurant constitue un projet de création d’entreprise. Mais ouvrir un restaurant a un prix.
Les dépenses préouverture
La première étape de création d’un restaurant, c’est l’élaboration d’un budget d’investissement et un budget prévisionnel. De cette façon, vous pourrez éviter de gaspiller de l’argent sur des dépenses qui n’apparaîtront pas dans votre budget mensuel ou de développer votre entreprise lentement au détriment de la réalisation d’étapes de croissance cruciales. Le budget prévisionnel d’un restaurant en phase de création se compose de trois grandes catégories :
- Juridiques et administratifs (les fameux frais d’établissement) ;
- Matériels : local, aménagement, travaux, fourniture d’énergie, décoration, équipements... Vous trouverez ici la liste de matériel pour ouvrir un restaurant
- Permis, formations et licences nécessaires à l’exploitation d’un restaurant.
- Éventuellement, le droit de franchise (pour les enseignes)
Important : ne sous-estimez pas les dépenses de promotion et de publicité. Elles peuvent représenter jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires pour le lancement. Passé en « vitesse de croisière », elles diminuent de moitié (entre 1 et 2 %).
Les frais d’équipements
Dans la même lignée, de nombreux restaurateurs s’équipent d’outils et solutions digitales pour améliorer leur visibilité et attirer la clientèle. Si vous envisagez de créer des pages sur les réseaux sociaux au nom de votre établissement, cela ne vous coûtera rien. En revanche, si vous voulez vous équiper d’un site Internet et de certains outils et logiciels pour gérer votre établissement, il faudra envisager un budget « digital » :
- Logiciel de caisse
- Click and Collect
- Menus digitaux et QR code
- Paiement en ligne
- Gestion des plannings employés
- Réservation en ligne
- Système d’affichage en cuisine
- Logiciel de programme de fidélité
Plus que jamais, le secteur de la restauration a démontré sa capacité à s’adapter, en particulier à mettre en place des outils numériques, pour faire face aux contraintes engendrées par la crise sanitaire.
Ouvrir un restaurant : prix des frais d'établissement
Outre les frais liés à l’occupation du local, les permis et licences nécessaires à l’exploitation du restaurant, il faut compter ce qu’on appelle en comptabilité les frais d’établissement, c’est-à-dire les frais liés aux procédures administratives et juridiques de la création du restaurant : frais de greffe, rédaction des statuts, publication de l’annonce légale. Ces frais d’établissement ont un prix.
Le prix pour ouvrir un restaurant englobe de nombreux frais : emplacement, location, matériel, travaux, etc. Mais aussi des frais d'établissement, répartis ainsi ;
- Rédaction des statuts : elle est gratuite si les associés s’en chargent. Dans le cas contraire, si vous passez par un notaire ou un avocat, comptez environ 1000 €.
- Publication de l’annonce légale : entre 150 € et 250 € selon la longueur de l’annonce ;
- Immatriculation de la société auprès du greffe (pour la création d’une SARL, d’une SASU, d’une EURL) : 41,50 €
- Droit de franchise : il dépend de la franchise en question.
Comptabilisation des frais d'ouverture d'un restaurant
Les achats de fournitures
Les fournitures du restaurant comprennent l'ensemble des équipements et matériaux nécessaires à l'aménagement et au fonctionnement physique du restaurant : mobilier de salle, vaisselles, couverts, accessoires de table, aménagement, décorations, verrerie, menus, cartes, etc. Pour ces achats, les comptes de charge utilisés sont :
- 6063 : Fournitures d’entretien et de petits équipements
- 6068 : Autres matières et fournitures
Concernant les coûts de mobilier, ils sont considérés comme des immobilisations corporelles sur le plan comptable. La classe correspondante est la classe 2 "Comptes d'immobilisations". Pour saisir les écritures d'achats, on procède comme suit :
- Débiter le montant HT du compte 218 - "Autres immobilisations corporelles" ;
- Débiter le montant de la TVA du compte « TVA déductible » ;
- Créditer le compte 401 "Fournisseurs" ou 404 "Fournisseurs d'immobilisations".
Les achats de matière première
Les achats de matières premières appartiennent à la classe 6 "Comptes de Charges" du Plan Comptable Général, et comptabilisés, selon leur nature, dans les comptes suivants :
- Compte 601 - Achats stockés de matières premières
- Classe 602 - Achats stockés - Autres approvisionnements
- Classe 606 - Achats non stockés de matières et fournitures
Pour comptabiliser l'achats de matières premières, on passe les écritures suivantes :
- Débit du compte 601 "Achats stockés de matières premières"
- Débit du compte 44566 "TVA déductible sur autres biens et services"
- Crédit du compte 401 "Fournisseurs"
Pour annuler la dette fournisseur une fois la facture payée, on procède ainsi :
- Débit du compte 401 "Fournisseurs"
- Crédit du compte 512 "Banque"
Si vos achats de matières premières incluent des frais de port et de douane, comptabilisez-les dans le compte 601 ET dans le compte 6081 "Frais accessoires sur achats de matières premières".
Les frais généraux
Les frais généraux correspondent aux coûts de fonctionnement du restaurant : loyer, primes d'assurance, consommation d'énergie, logiciels, honoraires comptables, etc. Comme les achats, les frais généraux appartiennent à la classe 6 du PCG. À chaque type de frais correspond un compte comptable associé pour la saisie des écritures comptables :
- Loyer : compte 613200 "Locations immobilières"
- Consommation d'énergie : compte 6061 "Fournitures non stockables"
- Primes d'assurances : compte 616 "Primes d'assurance"
- Charges locative : compte 614 "Charges locatives et de co-propriété"
- Entretien, matériel : compte "6063 Fournitures d'entretien et de petit équipement"
- Administratif : compte 6064 "Fournitures administratives".
Ils sont enregistrés au journal des achats :
- Débit du compte de charges concerné ;
- Débit du compte de TVA déductible (le cas échéant) ;
- Crédit du compte 401 "Fournisseurs"
Frais d'établissement : actif ou passif du bilan ?
Les frais d’établissement sont classés en immobilisations incorporelles. Dans le Plan Comptable Général, il existe un compte dédié ; le compte 201 « Frais d’établissement ». Considérée comme des charges pour l’entreprise, celle-ci peut les déduire du résultat de l’exercice annuel lors de la clôture des comptes.
Pour le dirigeant, deux options : la déduction immédiate, ou l’amortissement des frais d’établissement sur 5 ans.
Faut-il amortir les frais d’établissement ?
Les frais d’établissement peuvent faire l’objet d’un amortissement, sur 5 ans. Auquel cas, ils sont comptabilisés en immobilisations, avec les écritures suivantes :
- En débitant le compte 68111 « Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles » ;
- En créditant le compte 2801 « Amortissements des frais d’établissement ».
Avec cette option, les frais d’établissement deviennent un actif sans valeur réelle qui pourra être déduit des charges sur la base d’un plan d’amortissement linéaire. À l’issue de la période d’amortissement, soit à la fin de l’exercice comptable suivant celui au cours duquel a été comptabilisée la dernière dotation aux amortissements concernant les frais d’établissement, l’entreprise compensera les comptes de bilan.
Comment faire son choix ?
C’est une question de gestion avant tout : si vos frais d’établissement sont élevés, l’amortissement est plus intéressant. En « lissant » vos charges, vous obtenez une meilleure visibilité sur votre budget. Mais en contrepartie, vous ne toucherez aucun dividende tant que ces frais n’auront pas été complètement amortis. Là encore, seul un expert-comptable saura évaluer avec précision l’intérêt d’amortir vos coûts d’ouverture.
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8 ratios à suivre pour réussir l'ouverture de son restaurant
Marchandises, stocks, loyer, masse salariale, coût matière, marges, etc. Le secteur de la restauration est de loin l’un des plus exigeants en matière de gestion. Une rigueur qui s’explique par une rentabilité nette relativement faible (environ 2 %), et des pertes importantes. Pourtant, il est tout à fait possible de faire de son restaurant une affaire rentable, voire fluctuante, en suivant de près certains ratios. Voici les 8 indicateurs de référence à suivre de près quand on gère un restaurant :
Ratio/Pourcentage théorique de CA
- Loyer : 10 %
Comment choisir l’emplacement de son restaurant ?
- Marge brute : 70 %
Comment calculer la marge brute ?
- Coulage : 2 %
Comment calculer le ratio de coulage ?
- Prime cost : 70 %
Comment calculer le prime cost en restauration ?
- Matières premières : 30 %
Comment calculer les coûts de matière première ?
- Frais de personnel : 30 %
Comment recruter du personnel dans son restaurant ?
- Lancement : 4 %
Comment fidéliser un client dans un restaurant ?
- Résultat net après impôt : 10 %
Pour maîtriser les coûts matière et augmenter l’autonomie des équipes en cuisine, la solution, c’est la fiche recette. Aussi appelé fiche cuisine ou fiche technique, ce document inventorie et détaille la préparation de chaque recette :
- Ingrédients, unités,
- Matériel,
- Étapes de préparation, etc.
Mais aussi coûts unitaires, valeur nutritionnelle, nombre de portions, etc.
Foire aux questions
Peut-on ouvrir un restaurant avec 10 000, 30 000 ou 50 000 euros ?
En moyenne, il faut compter entre compter 70 000 et 100 000 euros au total pour ouvrir un restaurant. À moins de 50 000 euros, vous aurez le budget pour ouvrir un restaurant rapide.
Combien de temps pour ouvrir un restaurant ?
Entre la recherche du local, les démarches administratives et juridiques, les travaux et l'achat de mobilier et de matériel, comptez bien plusieurs mois pour ouvrir un restaurant en état de fonctionner. Cette durée est modulable selon le type d'établissement (fast-food, restaurant familial, gastronomique) et la nature de l'investissement (location, achat, franchise, etc.).
Peut-on ouvrir un restaurant sans diplôme ?
Oui, pas besoin d'un diplôme spécifique pour ouvrir un restaurant. En revanche, la loi exige qu'au moins un employé dans le restaurant soit titulaire d'une formation en hygiène alimentaire ayant durée au moins 14 heure.
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