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La production comptable peut-elle être automatisée ?
Les flux bancaires, factures clients et factures fournisseurs représentent 90 % des écritures comptables. D’après un rapport de la Commission innovation technologie du Conseil national de l’ordre des experts-comptables (CSOEC), ces flux pourraient être intégralement rationalisés. Jusqu’où la production comptable est-elle automatisable ?
Sommaire
Le champ d’automatisation de la production comptable et fiscale pour l’expert-comptable
D’après Jean Saphores, président de la Commission innovation technologie du CSOEC, la production comptable et fiscale de l’expert-comptable se concentre à 90 % sur trois catégories d’écritures comptables :
- Les flux bancaires ;
- Les factures de ventes (factures clients) ;
- Les factures fournisseurs (factures d’achats) ;
Avec un outil de production comptable correctement configuré, ces flux seraient 100 % automatisables. Comprendre : l’ensemble des étapes qui composent le circuit de validation des flux, de la collecte des données à la génération des rapports, se fait de manière rationnelle, avec le minimum d’intervention humaine et de procédure manuelle.
Dans le cas des factures, l’automatisation couvre la récupération, le traitement, le paiement/l’encaissement et l’export vers la comptabilité. Pour les entreprises et leurs experts-comptables, tout l’enjeu réside dans la difficulté des organisations à collecter leurs données et intégrer leurs flux. Une refonte qui implique à la fois des difficultés techniques (adaptations de logiciel) et humaines (formations, négociations avec les fournisseurs).
Or, avec la généralisation de la facture électronique, il devient urgent pour les entreprises de mettre en place un paramétrage efficace pour intégrer automatiquement les flux.

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Les nouveaux services de télédéclaration, comme l’EDI, favorisent l’automatisation de la récolte. Mais ces outils ne doivent pas s’envisager sans une refonte du workflow de validation des dépenses.
L’enjeu est aussi technique que structurel : former les collaborateurs en poste aux nouvelles technologies de la comptabilité (comme l’intégration des écritures via une reconnaissance optique de caractères) tout en s’adaptant aux exigences réglementaires en matière de numérisation et de protocole.
Pour de nombreux cabinets d’expertise-comptable, la solution réside dans des outils simples, intuitifs et flexibles. Mais surtout, des solutions compatibles entre elles. Par exemple : un logiciel de production comptable couplé à une solution de collecte des données et de paiement des factures, qui simplifie ensuite la production du bilan comptable et des états financiers.
Ces outils de co-production favorisent l’automatisation de la production comptable. Ils automatisent les opérations de routine, comme la facturation, le rapprochement des comptes bancaires, le pointage comptable, etc.
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Télécharger la checklistLes limites à l’automatisation
Le déploiement de la dématérialisation ne doit pas s’effectuer au détriment du contact expert-comptable/client, au risque de banaliser la profession. Certaines missions, comme la révision comptable et le conseil, ne seront jamais automatisables. Si les progrès technologiques permettent aujourd’hui de détecter les erreurs et d’alerter l’expert-comptable sur des points de vigilance, aucune automatisation ne peut remplacer le jugement professionnel. La véritable valeur ajoutée de l’expert-comptable est dans le conseil adapté. Et ce dernier est loin d’être automatisable.
En conclusion, le processus d’automatisation n’est pas un remplacement du comptable par un logiciel, mais plutôt une introduction progressive de nouvelles technologies, qui vous permet de gagner du temps, d’augmenter la productivité et de réduire les coûts.
L’automatisation ne signifie pas la fin de l’expertise-comptable. Elle lui donne simplement plus de temps pour vous concentrer sur d’autres aspects de l’activité, notamment fournir des bases fiables aux prélèvements sociaux et fiscaux, et des conseils aux clients, en faisant preuve de beaucoup de pédagogie.